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Les ministres de l’Intérieur français et allemand suggèrent à la Commission européenne d’imposer aux opérateurs de messageries chiffrées de pouvoir décrypter des messages dans le cadre d’enquêtes judiciaires.
Appréciées dans certains milieux de la politique, des affaires et de l’intelligence économique, les messageries chiffrées comme Telegram, Whatsapp ou Signal pourraient bientôt perdre de leur superbe. Faciles d’utilisation, ces services permettent de chiffrer des discussions en ligne sans même s’en rendre compte. Mais, le mardi 23 août, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a suggéré une mesure qui forcerait les fournisseurs de ce type de service à rompre avec leur promesse de confidentialité. En compagnie de son homologue allemand , il a appelé la Commission européenne à encadrer les réseaux de messagerie chiffrée afin d’« imposer des obligations à des opérateurs qui se révéleraient non coopératifs, notamment pour retirer des contenus illicites ou déchiffrer des messages dans le cadre d’enquêtes judiciaire ». Avertis par les enquêteurs et les magistrats que les échanges enregistrés sur ces canaux discrets par des criminels ou des djihadistes radicaux sont inexploitables en Justice, les ministres entendent par cette mesure renforcer la sécurité de l’Europe, notamment contre le risque terroriste.
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